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Contrôle technique moto : la levée de boucliers

 

Il y a eu le coup de semonce de la Fédération française des motards en colère lors des manifestations nationales de fin février 2021 (nos photos) contre la fin de l'"expérimentation" de la circulation en interfile pour les motos. Efficace, puisque l'expérimentation en question devrait reprendre au mois de juin de cette année dans un cadre qui reste à préciser (lire ici le compte-rendu de la FFMC). Victoire serait-on tenté d'écrire, dans un univers où la circulation des véhicules à moteur thermique, à fortiori lorsque ceux-ci sont âgés, devient de plus en plus difficile. Continuant sur sa lancée la Fédération qui a soufflé en 2020 ses quarante bougies (souvenez-vous en 1980 des premières manifestations contre la vignette moto qui, au final, n'a jamais vu le jour) pousse maintenant les feux sous un autre dossier sensible: le projet de contrôle technique moto porté par Bruxelles à l'horizon 2022. Pour ceux que les méandres de ce sulfureux dossier intéresse voici le lien, ici, sur lequel vous trouverez tout ce qu'il y a à savoir sur le sujet. Pour les paresseux de la lecture, sachez en substance qu'il s'agit de créer un contrôle technique pour les deux-roues à l'identique de celui qui existe pour les automobiles, sous prétexte de sécurité routière. Les dessous de l'affaire seraient portées par des ambitions bien moins nobles, à savoir un lobbying effréné auprès des députés européens du leader mondial des centres de contrôle technique - Dekra pour ne pas le citer -, s'appuyant sur un rapport aux conclusions biaisées (à regarder ici). Et de confortables rentrées financières en perspective pour ces futurs centres de contrôle pour deux-roues. Et comme toute cette affaire n'est hélas pas un poisson d'avril d'un goût douteux, la mobilisation s'organise pour l'organisation de manifestations d'envergure, non seulement à l'échelle de l'Hexagone, mais également chez nos voisins belges plongés dans la même panade. Les week-end de début avril devraient donc voir de nombreux cortèges de motards très très en colère dans les grandes agglomérations, à l'initiative de la FFMC, fer de lance de cette contestation, mais aussi d'autres acteurs comme la Fédération des bikers de France. D'ores et déjà sont prévus des rassemblements les 10 et 11 avril et le 24 avril. Sous réserve d'autres dates à venir.

Pour revenir légèrement en arrière, " les membres de la Fédération belge des motards en colère (FBMC) ont tagué des centaines de trous et ornières sur les routes wallonnes, le mardi 11 novembre 2020, dans le cadre d'une vaste action de sensibilisation aux dangers de l'utilisation d'infrastructures routières dégradées. Répartis en six groupes, une centaine de motards ont rendu plus visibles ces dangers constatés sur les routes au départ de Charleroi, Bruxelles, Wavre, La Louvière, Mons et Namur. Ils ont terminé ensemble par le tagage d'ornières sur le contournement routier de Nivelles", rapportait à l'époque le site d'infos de la RTBF. Cette initiative intéressante visant à mettre sur le devant de la scène l'état délabré de certaines de nos routes devrait être reprise chez nous le dimanche 4 avril 2021 à l'initiative de la FFMC avec le mot d'ordre suivant : "Pose un œuf de Pâques et signale un nid de poule" (tous les détails ici). Pour le coup, il s'agit là de mettre en évidence de véritables dangers pour les motards. Et non de supposés périls dus soit disant à des motos mal entretenues pilotés par des motards inconscients comme voudraient nous le faire croire les instigateurs de ce projet de CT pour deux-roues.

 

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